XIXe-XXIe siècles
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Remerciements
Avant-propos de Philippe Kaenel : la presse satirique en Suisse
Introduction
Première partie
IDENTITÉ ET CHRONIQUE D’UNE REVUE SATIRIQUE ZURICHOISE
1. Genèse et figures
1.1. Décryptage de la fondation et de la vie éditoriale : focus sur Boscovits senior
1.2. La domination Boscovits
1.3. La configuration artistique et sociétale des dessinateurs
1.4. Ambitions voilées et assumées : de la délimitation avec les champs de l’art et de la presse
1.5. Liste et période d’activité des éditeurs et rédacteurs en chef
1.6. Liste et période d’activité des dessinateurs
2. Cycles de vie d’un organe bourgeois à l’identité complexe
2.1. 1875, un premier numéro fixant les choses : maquette, tendance, identité visuelle et commerciale
2.2. 1875-1886 : les années noir et blanc de l’ère Nötzli ou quand la Suisse prime sur le monde
2.2.1. Identité, maquette et technique – On affine
2.2.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Essor
2.2.3. Déclinaisons thématiques d’une tendance stable
2.2.4. Un langage visuel et rhétorique très typé
2.2.5. L’installation d’un appareil allégorique
2.3. 1887-1899 : ouverture, couleur et premier Jugendstil sous l’ère Nötzli
2.3.1. Identité, maquette et technique – Changements techniques et oscillations du titre
2.3.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – En avant toute
2.3.3. Thèmes et tendance – Ouverture et modernité
2.3.4. Rhétorique – Continuité et variations
2.3.5. Langage visuel – Jugendstil, Belle Époque et caricature
2.3.6. La constellation allégorique du Nebelspalter – Allégorie, femme et un monde à soi
2.3.7. Les couvertures Jugendstil, l’affirmation d’une identité
2.3.8. En voir de toutes les couleurs
2.4. 1900-1906 : Jugendstil versus Heimatstil – Retour aux fondamentaux
2.4.1. Identité, maquette et technique – Menace sur le cadre au trait
2.4.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Statu quo
2.4.3. Tendance et thèmes – Recentrage
2.4.4. Rhétorique – L’empreinte de la politique
2.4.5. Langage visuel – Acculturation du Jugendstil et recyclage de formules anciennes
2.4.6. La femme, le nu et l’allégorie
2.4.7. Du Heimatstil en couverture – Le Jugendstil helvétique
2.4.8. Les aléas de la couleur
2.5. 1907-1912 : remous, hésitations et révisions
2.5.1. Identité, maquette et technique – Le temps de la refonte
2.5.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Recadrage
2.5.3. Durcissement de tendance et primauté à la politique
2.5.4. Rhétorique – On monte le ton
2.5.5. Victoire du Heimatstil et confinement de l’image à l’illustration satirique
2.5.6. Recul de la représentation féminine et désinvestissement de l’allégorie
2.5.7. La valse des couvertures
2.5.8. Passage définitif à la couleur
2.6. 1913-1921 : l’image en perte et la Première Guerre mondiale
2.6.1. Identité, maquette et technique – Recul
2.6.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Sursauts et fuite en avant
2.6.3. Tendance et thèmes – Repli et ambigüité
2.6.4. Une rhétorique clivée
2.6.5. Le chant du cygne de l’image
2.6.6. Divorce de la femme et de l’allégorie
2.6.7. Dilution de la couleur
Deuxième partie
UN CERTAIN REGARD SUR LE MONDE
3. Regard sur un monde aux déclinaisons plurielles
3.1. Une iconographie du monde 107
3.1.1. 1875-1886 : figures et motifs d’une ouverture a minima
3.1.2. 1887-1914 : déclinaisons d’un univers en expansion et d’une Europe impuissante
3.1.3. 1914-1921 : embrasement et no man’s land d’un univers en perdition
3.2. La Suisse versus Zurich : critique et iconographie
3.2.1. Le face-à-face (helvétique) du Nebelspalter avec Helvetia
3.2.2. L’alliance sacrée ou la Suisse du Nebelspalter
3.2.3. Chronique visuelle d’une ville : Zurich
3.3. La Première Guerre mondiale : la « drôle » de guerre d’une revue
3.3.1. Se situer vis-à-vis d’un conflit étrange
3.3.2. Rire en guerre
3.3.3. Montrer la guerre et renoncer au rire
3.3.4. L’après-guerre : ressassements en images
Troisième partie
CULTURE, ART ET POLITIQUE :
DISCOURIR ET PRENDRE SA PLACE
4. Discours sur l’art
4.1. La question de l’art suisse
4.2. Rendre compte des expositions et régler ses comptes via les expositions
4.3. Le salon caricatural du Nebelspalter ou la critique de la modernité
4.4. Le couple Arnold Böcklin et Ferdinand Hodler
4.5. Plaider et batailler pour la pierre à Zurich : le Kunsthaus et le Musée national suisse
4.6. La maigre réception des mouvements contemporains
5. Emprunts, transferts et autoréférentialité
5.1. Le Nebelspalter, la caricature et les revues illustrées européennes
5.2. S’enrichir du « grand art »
5.3. Le statut très particulier de Arnold Böcklin et Ferdinand Hodler
5.4. Transpositions médiales
5.5. Se citer soi-même plus que de mesure
6. Des affaires de réseaux
6.1. La leçon des archives Nötzli : un éditeur et ses réseaux
6.2. Intrigues suisses et influences françaises dans le monde éditorial: Jean Nötzli, John Grand-Carteret et Cäsar Schmidt
6.2.1. Acte un : correspondance entre Jean Nötzli et John Grand-Carteret de 1880 à 1891
6.2.2. Acte deux : 1897, querelle autour de l’« Europe actuelle »
6.3. Quand politique, art et satire se mêlent : Numa Droz et Jean Nötzli
6.4. Passions d’artistes : Richard Kissling, Evert van Muyden, Henri van Muyden et Jean Nötzli
Conclusion
Bibliographie sélective
Travaux académiques sur le Nebelspalter
Travaux académiques s’appuyant sur le Nebelspalter de manière significative
Publications de vulgarisation sur le Nebelspalter en provenance des éditions du Nebelspalter
Publications de vulgarisation sur le Nebelspalter en provenance d’autres maisons d’édition
Index
Table des illustrations
Crédits photographiques
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Sommaire: Études - Actes du LXXe colloque de la Fédération historique du Sud Ouest
(Bordeaux, 30 septembre-1er octobre 2017 : Archives, manuscrits et imprimés) - M. NAVARRO CABALLERO, « Les Inscriptions latines d’Aquitaine : les archives de la population romaine d'Aquitaine »; F. LAINÉ, « Nécrologes et obituaires du Sud-Ouest.
Du manuscrit à l'édition »; S. LAVAUD, T.-L. ROUX et A. STELLA, « L'écrit municipal à Agen au Moyen Âge »; S. DRAPEAU, « Instantané d'un chantier hors norme : la comptabilité de l'œuvre de Saint-Michel de Bordeaux (1486-1497) »; J.-P. POUSSOU, « De l'importance et du rôle de l'information durant les grandes crises politiques anglaise et française du milieu du XVIIe siècle »; G. TAFFIN, « Modalités de conservation et enjeux actuels des archives des juges-consuls »; L. COSTE, « Le mémorandum d'Antoine Gautier : de l'écriture à la diffusion »; F. CADILHON, « Thérèse Desqueyroux : François Mauriac et ses voisins »; S. MIQUEL, « Inventaires floristiques et archives botaniques
en Périgord »; S. HOLGADO et C. JACOBS, « Gardien du temps ou l'éternel recommencement, du XVIIIe siècle à nos jours : une bataille impossible contre les misères du temps »; M. AGOSTINO, « La préservation d'un document exceptionnel
au cinéma. Le cas de deux films, Le Nom de la rose et Citizen Kane » ; A. ROQUAIN, « À propos de deux livres ayant appartenu à Lope de Vega : Il gentilhuomo et Avvertimenti morali de Muzio / Épitomé de Florus et Histoire de Polybe » ; F. ROUGET, « La réception éditoriale posthume des Œuvres de Philippe Desportes (1611-1621) »; H. VAN DER LINDEN, « Un ensemble de rares publications éphémères françaises du XVIIe siècle (Harvard, Houghton Library, *88-474a) : aperçu et inventaire »; M. JAOUHARI, « Les manuscrits arabes du général Daumas (1803-1871) » - II. Variétés - Lyse SCHWARZFUCHS, « Devises et marques dans le livre imprimé en terre francophone au XVIe siècle : Paris, Lyon, Genève »; A. GALLET, « La monographie botanique » Comptes rendus.
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Comment se fait-il que nombre de poètes parmi les plus influents de la seconde moitié du xixe siècle, des maîtres du Parnasse à Mallarmé, aient eu tant de mal à publier des livres ? Situé au croisement de l’histoire de l’édition et de l’analyse littéraire, ce livre tâche de répondre à cette question, parmi d’autres, en considérant le contexte éditorial de l’époque, caractérisé par le triomphe du roman aux dépens de la poésie, et en examinant les cas singuliers de quelques poètes, en particulier Verlaine, Rimbaud et Mallarmé. Confrontés à des difficultés croissantes, devenues souvent insurmontables, dans leurs tentatives respectives de publier des livres, ces poètes ont été contraints de trouver d’autres supports d’inscription et de diffusion pour leurs œuvres (le volume collectif, la petite revue, l’album, le livre d’artiste, etc.), en marge de l’édition régulière. Le propos de ce livre est de montrer que cette multiplication des supports a grandement contribué au renouvellement des formes poétiques à la fin du siècle et, en définitive, à la réinvention du livre de poésie.
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Les portraits littéraires de Sainte-Beuve sont un peu les intérieurs hollandais de la littérature française. Si l’on considère le poète qu’il fut – celui de Vie, poèmes et pensées de Joseph Delorme, des Consolations et des Pensées d’août –, le romancier de Volupté, tant prisé par Baudelaire et Flaubert, l’historiographe de Port-Royal enfin, c’est autour d’une ontologie de l’intime que l’ensemble de l’œuvre peut se recentrer. Ce livre s’efforce de suivre l’expérience et la pensée de l’intime chez Sainte-Beuve, en ses inflexions psycho-morales, politiques et stylistiques. Une première partie regroupe ces « fables romantiques du sujet » que sont Joseph Delorme, Volupté et, dans son prolongement, le terminus ad quem de l’éros romantique : Dominique de Fromentin. Une deuxième partie, fondée sur le postulat qu’il n’est rien de plus créatif que l’inimitié littéraire, étudie les dialogues entravés avec Balzac – le contemporain de loin le plus ha¯ –, Chateaubriand, et Proudhon. Une troisième partie explore la poétique du portrait et dans les Lundis et dans ce qui est à la fois une contre-épopée des vaincus de l’Histoire et l’élégie d’une religion finissante, l’inépuisable Port-Royal.
oyal.
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TABLE DES MATIÈRES
NOTE SUR CETTE RÉÉDITION
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AVANT-PROPOS
Introduction
DE LA RELIGION ET DE L’IDÉE DE DIEU AU XIXe SIÈCLE
I. UN RENOUVEAU RELIGIEUX
1. Le « libéralisme » religieux
2. Le « socialisme » religieux
II. LA QUESTION DE DIEU
1. La théologie romantique
2. La critique philosophique
3. La solution panthéiste : le bouddhisme
4. De Dieu à l’inconscient
5. Inconscient et religion : la foule
III. DESTINÉE DU CATHOLICISME
IV. LA RELIGION DE L’AVENIR
Première partie
L’ÉVOLUTION SPIRITUELLE DE MALLARMÉ D’HÉRODIADE À IGITUR
I. LES ANNÉES DE MATURATION : 1863-1865
1. Un début dans la vie
2. Naissance d’Hérodiade
3. La « Scène »
4. L’« Ouverture » ancienne
II. LA CRISE : FÉVRIER-MAI 1866
1. Les causes
— L’« Ouverture »
— Cannes
— Le crépuscule d’une idole
2. Des perspectives nouvelles
III. LA VOIE INTROSPECTIVE : JUIN 1866-DÉCEMBRE 1868
1. Retour sur soi
2. Montégut, Phidias, Léonard
3. La poésie comme exercice spirituel
4. L’impasse de l’absolu
IV. LA VOIE SCIENTIFIQUE : JANVIER 1869-1870
1. Un Discours de la Méthode
2. Igitur
3. La Thèse
Deuxième partie
LES DIEUX ANTIQUES
I. MYTHOLOGIE ET RELIGION
1. La mythologie des Idéologues
2. La mythologie romantique
3. La révolution linguistique
4. En marge de la science
— Un Mage : Eliphas Lévi
— Un Maçon : Ragon de Bettignies
— Un Païen mystique : Louis Ménard
II. VERS LES DIEUX ANTIQUES
1. L’Egyptologie mallarméenne
2. D’Hachette à Rothschild, via Longman
3. Un certain George William Cox
III. DE COX À MALLARMÉ
1. L’ordonnance générale
2. Le texte
— Notes et renvois
— Le cas Max Müller
— Coquilles et contresens
— Interpolations
— Omissions ou coupures
3. La question religieuse
4. La théologie des Dieux antiques
Troisième partie
ART ET RELIGION
CHAPITRE PREMIER. WAGNER
I. LA « RÊVERIE D’UN POËTE FRANÇAIS »
1. Théâtre et musique
2. Mythes et religion
— Le « ruisseau primitif »
— La question nationale
— Une mythologie désuète
II. L’« HOMMAGE » À WAGNER
1. De la « Rêverie » à l’« Hommage »
2. Le « Livre » wagnérien
3. Le « dieu Richard Wagner »
III. LOHENGRIN
1. Le scandale
2. De Wagner à Banville
IV. ULTIMA VERBA
CHAPITRE II. LE THÉTRE
I. HISTOIRE D’UNE PASSION
II. PARADOXE DE LA CRITIQUE
III. L’ESTHÉTIQUE THÉÂTRALE DE MALLARMÉ
1. Un mythe fondateur
2. Un théâtre impersonnel
3. Le ballet
4. La pantomime
5. Théâtre et livre
6. Le mélodrame
7. Théâtre et poésie
8. L foule
IV. LA RELIGION THÉÂTRALE DE MALLARMÉ
1. Le théâtre de la nature
2. Théâtre et société
CHAPITRE III. INTERMÈDE FORAIN
CHAPITRE IV. LES CONCERTS DOMINICAUX
I. MUSIQUE ET SOCIÉTÉ
II. MUSIQUE ET MÉTAPHYSIQUE
1. Le mystère musical
2. Musique et nature
CHAPITRE V. LE CATHOLICISME
I. « DE MÊME »
1. Des « pompes selon l’art »
2. Archéologie du catholicisme
— La nef, ou l’« invitation directe à l’essence du type »
— Le prêtre, ou l’invisibilité du type divin
— L’orgue, ou l’élargissement du lieu jusqu’à l’infini
3. Une « vision d’avenir »
II. « CATHOLICISME »
1. L’avenir de la religion
2. La religion : affaire publique ou affaire privée ?
3. Vers une religion nouvelle
— La « représentation avec concert »
— Le théâtre
— La messe
Quatrième partie
RELIGION, NATURE, SOCIÉTÉ
CHAPITRE PREMIER. DU CÔTÉ DE VALVINS : LA NATURE.
I. LE POÈTE AUX CHAMPS
1. Une rêverie hygiénique
2. Une mystique de la source
II. LA TRAGÉDIE DE LA NATURE
1. Préhistoire d’une tragédie
2. La « tragédie de la nature »
3. « La Gloire »
4. « Conflit »
CHAPITRE II. LA SOCIÉTÉ
I. D’UNE CRISE L’AUTRE
II. LA SOCIÉTÉ, OU DU « CENTRAL RIEN » AU NÉANT FONDATEUR
1. Une illusion philosophique
2. Le « central rien », ou la cité trouée
3. De la cité antique à la cité moderne
4. Un rêve de coupole
III. DES FÊTES NATIONALES
CHAPITRE III. L’OR
I. UN ARCHÉTYPE IMAGINAIRE
1. De l’or prodigue
2. … à l’or caché
II. LA RELIGION DE L’OR
1. L’Or-dieu
2. Le poète et le prolétaire
3. Le poète et l’or
4. Aristocratie et démocratie
III. LE CRÉPUSCULE D’UN DIEU
Cinquième partie
UNE THÉOLOGIE DES LETTRES
I. MYTHOLOGIE ET POÉSIE : LES DIEUX ANTIQUES
II. LINGUISTIQUE ET POÉSIE : LES MOTS ANGLAIS
III. POÉTIQUE ET POÉSIE
1. Le « Mystère dans les Lettres »
2. Une théologie des lettres
Sixième partie
LIVRE ET RELIGION
I. DES DIEUX ANTIQUES AU LIVRE
1. Le Livre dans les Divagations
2. Le « Livre » de Mallarmé
3. Le Mystère d’Hérodiade
II. L’ACTION RESTREINTE
1. Une religion privée du livre
2. Livre et public
3. Livre et théâtre
III. UNE RELIGION DU LIVRE ?
1. Une récitation publique
2. Un rituel académique
3. Les séances du « Livre »
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES TEXTES DE MALLARMÉ
INDEX NOMINUM
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER. BOUCHE BÉE
CHAPITRE II. DESSERRER L’ANGOISSE ?
CHAPITRE III. SAS (SUR LE RESSASSEMENT)
Spirales et asymptotes
Compulsion de répétition et double bind
Apophase
Face à l’ineffaçable
Pour ne pas finir
CHAPITRE IV. DANS L’APORIE DE L’ÉCRITURE
Paradoxes circonstanciels, et paradoxes ludiques
Le paradoxe pathétique (Rousseau), et son refoulement philosophique et social
L’écriture impossible (Flaubert), et le droit de se contredire (Baudelaire)
Dans le doute du Jeu suprême (Mallarmé)
La littérature vs la littérature
Un mot sur d’autres arts
CHAPITRE V. À L’ÉPREUVE DU NIHILISME
Nihilismes théologiques (1761, 1799)
Nihilismes politiques et révolutionnaires (XIXe siècle)
Nihilismes pessimistes et ontologiques (XIXe siècle)
Typologie des nihilismes (chez Nietzsche)
Quelques nihilismes post-nietzschéens (XXe siècle)
Traumatismes historiques et nihilismes (XXe siècle)
« Après le Déluge », ou : en finir avec le rien ?
CHAPITRE VI. DE LA JUBILATION
Approche bergsonienne (avec Baudelaire, Flaubert, Proust)
Approche freudienne (avec André Breton, et quelques autres)
Approche lacanienne (avec Sartre)
Approche barthésienne (avec Severo Sarduy)
Approche spinozienne (Misrahi et Comte-Sponville, avec Gide et Le Clézio)
Approche nietzschéenne (Onfray avec La Mettrie, Sade, Bataille, Sollers)
BIBLIOGRAPHIE
Références éditoriales
Bibliographie critique
INDEX
Il y a une qualité de la littérature moderne qui mérite d’être soulignée : l’obstination. Ecrire est un travail sans fin, inachevable, toujours en résistance face aux obstacles internes (les autocontradictions de la littérature) et externes (les grands traumatismes historiques). Ce livre plonge son lecteur dans les paradoxes d’une écriture qui s’obstine contre l’impossibilité d’écrire. Nous y voyons la littérature affronter la stupeur, l’angoisse, le ressassement, le nihilisme, soit qu’elle en fasse l’expérience jusqu’à s’y enfoncer elle-même, soit qu’au contraire elle tente d’y échapper. Car l’enjeu pour la littérature est bien un dépassement de la négativité, et l’avènement d’une parole jubilatoire. En effet, la fonction de la littérature n’est pas, ou pas seulement, de ressasser le malheur, mais plutôt d’amplifier le bonheur – et, cela, au bénéfice du lecteur : notre pratique patiente de la lecture n’est-elle pas aussi ce qui constitue obstinément la littérature ?
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Le voyage en Andalousie au XIXe siècle apparaît comme une réponse à la double révolution mimétique et médiatique à laquelle la littérature est alors confrontée. C’est avec les dispositifs de la modernité (lithographie, photographie, littérature journalistique) que dialoguent les écrivains-voyageurs dont les textes sont ici étudiés : Laborde, Chateaubriand, Taylor, Irving, Gautier, Dumas père, Botkine, Andersen, De Amicis, etc. C’est pourquoi ces objets littéraires aux statuts génériques et éditoriaux divers (voyages pittoresques, contes, feuilletons, lettres…) doivent être replacés dans l’environnement des productions culturelles liées à l’Andalousie à l’époque : le Handbook espagnol de Richard Ford, les photographies de Charles Clifford et de Jean Laurent, les études qu’Owen Jones publie sur l’Alhambra, l’Exposition universelle de Londres en 1851, ou encore les illustrations que Doré donne pour L’Espagne de Davillier. Au terme de ce parcours, on comprend comment, de la rencontre d’un genre problématique – le récit de voyage – et d’un espace auquel se superposent des loci parfois contradictoires – l’Andalousie –, naissent des pratiques révélatrices de ce que la modernité romantique fait à la littérature.
à la littérature.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
LA PROSTITUÉE DE LA SECONDE MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE, DU RÉEL À LA FICTION :
CONTEXTUALISATION
Chapitre premier. La prostituée et la définition du féminin
Un Etre faible
La faiblesse anatomique de la femme
Un sens moral inférieur
Un être instable
Un Etre sensible
Le sentiment amoureux
L’imagination
La menace de la folie
L’Autre
Un être hyper sexualisé
L’objet d’un discours angoissé sur la sexualité
L’Autre femme
Chapitre II. Un reflet déformant d’une réalité sociale
Une réflexion sur les causes de la prostitution
Des causes structurelles
De l’entrée dans la prostitution
Des causes de la prostitution dans la fiction
La prostitution entre 1860 et 1890 : un phénomène réglementé
Diversité du fait prostitutionnel
Géographie comparée de la prostitution
De la prostitution officielle
Des limites du système réglementariste
Un sujet de polémiques
La prostitution au sein du débat sur l’anthropologie criminelle
Les revendications abolitionnistes
La prostitution, sujet de réformes dans la fiction ?
Chapitre III. L’Élaboration d’un nouveau sous-genre romanesque
Le fer de lance d’une nouvelle esthétique
Un ennemi commun
Le pilier de revendications littéraires
« Les “filles” du roman moderne » : l’avènement d’un personnage nouveau en littérature
Une fiction codifiée
Le personnel du roman de la prostituée
Vers un schéma narratif
Les scènes attendues
L’art difficile de la variatio
Du souvenir à la cérémonie d’hommages
Nana, apogée et point de retournement
Les signes d’un essoufflement rapide
deuxième PARTIE
La pROSTITUÉE, une figure du manque
Chapitre IV. Prostituée et dépossession
L’isolement de la prostituée
La coupure familiale
Le mépris social
Une exclusion sociale institutionnalisée
Un corps pour autrui
Un corps paré
Un « corps exposé »
Un corps désarticulé
L’aliénation de soi
Dépersonnalisation
Aliénation de l’esprit
Effacement identitaire
Chapitre V. « Le soleil noir de la Mélancolie »
L’absence d’emprise sur le réel
Velléité
Passivité
Destruction involontaire de soi et des autres
Voyage au bout de la nuit : une impossible affirmation de soi
Contradiction
Répétition
Dissolution
La mort dans la vie
Oubli et insensibilité
Discrétion langagière, mutisme, aphasie
Suicide réitéré et prolongé
Chapitre VI. Une angoisse du vide
Quelques métaphores de la vacuité de l’Etre
Le fade, l’informe et l’impersonnel
Masques et reflets : la multiplication des simulacres
La béance ou le gouffre
Huysmans et la menace du naufrage
Edmond de Goncourt et l’obsession du trou noir
Zola et la « femme-abîme »
Le vide entre attraction et répulsion
Vide et séduction des autres
Vide et mélancolie : l’abjection de soi
L’innommable
L’indistinction
La corruption et la maladie
Troisième PARTIE
ÉCRIRE LA PROSTITUÉE OU LA CONJURATION PAR L’ÉCRITURE
Chapitre VII. La prostituée et les angoisses de l’homme de la seconde moitié du XIXe siècle
Une image des bouleversements socio-economiques : la prostituée et l’émergence de la masse
Une économie en mutation
Un nouveau régime politique en élaboration, la démocratie
Un discours désenchanté sur le politique
L’hypocrisie sociale : un monde des apparences
Une allégorie de l’impasse historique
Nana, impératrice burlesque
Isidora, l’Histoire à contre-temps
Un questionnement identitaire sur l’altérité
La relation à autrui
Le rapport à l’autre sexe
Un difficile rapport à soi
La prostituée et le rapport de l’homme à son corps
La Prostituée et la mort
La thématique du suicide
Ecrire l’inexistence
Ecrire la mort d’autrui
Chapitre VIII. La prostituée et l’artiste
Une vendeuse d’illusions
Artificialité et authenticité
Le pouvoir de transmutation de la réalité en art
L’artiste prostitué ou l’Ere de la littérature publique
La place de l’artiste dans la société
La prostituée et le client ou de la séduction littéraire
La marchandisation du sexe et de l’art
La mélancolie de l’artiste
Stérilité et angoisse du silence
Création littéraire et dissolution du moi
Chapitre IX. La prostituée ou l’affirmation de la dépossession
Dépossession et affirmation paradoxale du personnage
Un moyen de préservation de soi
Eviter le morcellement du moi
S’affirmer dans l’effacement de soi
S’affirmer par le suicide
Une arme, un pouvoir de rébellion
Une force « mythifiante »
Isidora et l’orgueil
Nana, nouveau mythe de la sexualité féminine
Sonia et les figures religieuses
Dépossession et affirmation spirituelle
Dépossession et humilité
Dépossession et souffrance
Dépossession et amour de l’autre
Dépossession et affirmation esthétique : un signe de modernité
Le roman de fille ou le dénuement du récit : une remise en cause de l’art romanesque
Vers une esthétique de la discontinuité
CONCLUSION
Annexes
Annexe 1. Repères : les grandes dates de l’histoire de la prostitution au XIXe siècle
Annexe 2. Repères : les grandes dates de l’histoire de la prostitution au XXe siècle
Annexe 3. Romans et nouvelles du XIXe siècle sur la prostitution
Bibliographie
OEuvres primaires
Autres oeuvres utilisées des auteurs étudiés
Etudes critiques sur les auteurs ©tudiés
Sur le contexte littéraire des oeuvres étudiées
Etudes critiques sur la prostituée dans la littérature du XIXe siècle
Etudes critiques sur la femme dans la littérature du XIXe siècle
Données socio-historiques. Femme, prostitution, socité : Etudes du XIXe siècle
Histoire de la prostitution : Etudes du XXe siècle
Femme, sexualité, société : histoire des idées et des représentations
Ouvrages généraux sur la langue et la littérature
Index des auteurs
Index des titres
Au moment où la prostitution semble exploser dans les villes, la fille des rues envahit la littérature de la seconde moitié du XIXe siècle. Héroïne nouvelle, elle acquiert bien vite le premier rôle de ce qui devient un sous-genre romanesque à part entière, doté d’une structure et de motifs privilégiés. Pour appréhender le fonctionnement et les significations multiples que ce personnage revêt dans le « roman de fille », cette étude comparée d’œuvres françaises, espagnoles et russe s’ouvre sur les discours médicaux, moraux et sociaux du temps sur la femme et la prostituée. Figure du manque et de la dépossession, la prostituée interroge la vision masculine du féminin, mais traduit aussi les inquiétudes des contemporains face aux nombreuses mutations sociales, économiques et politiques du siècle, et se fait le reflet d’angoisses existentielles sur le rapport au corps, aux autres et à la mort, ainsi que le lieu privilégié de réflexions artistiques et esthétiques.
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La dissertation : un exercice scolaire au service de la formation de l’élite masculine ? A Genève et plus largement en Suisse romande, le processus de fabrication de la dissertation est lié en réalité au développement des écoles secondaires de jeunes filles qui s'organisent dès 1848 autour d’une culture moderne, dans laquelle le français prend le statut de voûte, la dissertation, celui de clé. A la suite des premières remises en cause de l’exercice à partir de 1955 pour son caractère ©litiste, l'exercice ne disparaît pas. Il est cependant reconfiguré en profondeur dès 1980, en particulier dans la filière non gymnasiale désormais mixte : d'un moyen d'évaluation de la culture générale de l'élève, la dissertation devient progrssivement un genre argumentatif permettant d'évaluer la culture scolaire littéraire acquise par l'élève dans le cours de français. Cette étude montre ainsi comment la dissertation en tant qu’exercice scolaire apparaît et se développe dans le cadre d’un projet politique précis, la démocratisation de l’enseignement, impliquant la mise en place d’un nouveau modèle de formation, la culture générale, dans lequel le français joue tout au long du XXe siècle le rôle de fer de lance.
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TABLE DES MATIÈRES
Avant-Propos, Lieutenant-colonel Rémy Porte
Introduction générale
1. De la guerre matérielle ou industrielle aux esprits en guerre
2. Une rupture avec l’esprit d’ouverture
3. Des entrecroisements incessants
4. Tout serait dit ou écrit ?
5. Un nouveau type de guerre : de la guerre totale à la guerre économique
6. Des systèmes productifs sectoriels et locaux à l’appareil économique d’Etat ?
7. Des héros ou de grandes figures de la guerre économique
8. L’argent, nerf de la guerre
Première partie
La guerre industrielle de la Nation
Chapitre premier. Bordeaux, capitale de la mobilisation industrielle (20 septembre 1914)
1. Bordeaux au coeur des choix stratégiques en septembre 1914?
2. La mobilisation industrielle classique
3. Des débats autour de la stratégie militaire française
A. Edmond Buat, un témoin clé
B. Une inflexion sous la pression des événements
4. Trois réunions d’industriels à Bordeaux
5. Le lancement de la guerre industrielle
Conclusion
Chapitre II. La montée en puissance de la machine de guerre industrielle : vers une économie mixte (1914-1919)
1. Une maturation trop lente de l’outil productif (de l’automne 1914 à l’été 1916)
A. Les blocages de l’été 1914
B. Les premières réactions après la prise de conscience de l’impasse économique
C. La persistance de blocages insidieux
D. L’enjeu de la qualité
2. La mise en place d’une administration de l’économie de guerre
3. Une économie mixte de guerre, entre politiques et patrons
4. Une fonction de coordination entre dirigisme et liberté d’entreprendre
A. Stimuler les entreprises
B. La cristallisation des organismes patronaux
5. Une puissance industrielle dualiste
Conclusion
Chapitre III. La montée en puissance du système productif de guerre articulé autour de l’artillerie
1. Les premières étapes du déploiement de l’industrie de l’artillerie (1914-1916)
A. Le bond des besoins entre 1914 et 1916
B. L’essor de l’artillerie lourde
C. La mutation des mortiers
D. La définition d’un schéma d’ensemble en juillet 1916
E. L’artillerie n’est pas la panacée : les exemples de la Somme et du Chemin des Dames en juin-juillet 1916 et avril 1917
2. La guerre du feu intense : la montée en puissance
A. Une nouvelle impulsion donnée à l’artillerie en juin-juillet 1917
B. Les ultimes productions d’artillerie en 1918
3. La double guerre des productions : faire du neuf, entretenir l’ancien
4. La structuration d’un système productif articulé autour de l’artillerie
A. Les arsenaux au coeur de la guerre industrielle
B. Des établissements géants en région lyonnaise
C. La vallée de la Basse-Seine dans la guerre industrielle
D. Thomson-Houston, exemple emblématique de la mobilisation du secteur privé
5. L’ingénierie industrielle en levier de l’efficacité
A. Les aléas de la montée en puissance des chaînes de production
B. L’enjeu des machines-outils
Conclusion
Chapitre IV. Vers un déluge d’obus
1. Produire des obus en masse
A. Une montée en puissance difficile
B. Le système productif des obus de plus en plus structuré
2. Les arsenaux dans la guerre des obus
3. Le secteur privé mobilisé pour les obus
A. L’essaimage de l’industrie des obus
B. Des entreprises reconverties dans les fabrications d’artillerie.
C. Un mini-système productif en région parisienne
D. L’essaimage au sein de mini-systèmes productifs régionaux..
4. Un déluge d’obus
5. Les retombées de la guerre des obus sur des branches latérales
A. Les mécaniciens au service de la guerre des obus
B. Les emballeurs, rouages modestes mais essentiels
Chapitre V. Les batailles industrielles en 1916 : enjeux, initiatives et blocages
1. Les conséquences immédiates de la bataille de Verdun
2. La bataille de l’industrie des armements
3. La mise en oeuvre du programme de mai-juin-septembre 1916
4. Innover au son du canon en 1916
A. L’entrée dans l’ère des véhicules de guerre
B. L’importance des armements légers
C. Le décollage de léquipement aéronautique
5. Une économie mixte équilibrée ?
Conclusion
Chapitre VI. L’élargissement de la diversité des productions d’armements
1. L’enjeu des armements légers
2. L’enjeu des cartouches
3. L’enjeu des grenades à mai4. L’enjeu des mitrailleuses
5. L’enjeu des chars : une lente maturation stratégique
A. Des cuirassés terrestres en appui aux assauts de l’infanterie
B. La percée des chars d’assaut
C. Le triomphe des chars légers type Renault
D. Une usine Berliet pour des chars
E. Une esquisse de bilan technique de la guerre mécanique
6. L’enjeu des innovations en optique
Conclusion
Chapitre VII. Schneider en guerre
1. Déjà un complexe militaro-industriel à la veille de la guerre
A. La poursuite des programmes d’artillerie
B. La cristallisation d’un bloc amont-aval
2. La mobilisation industrielle en 1914
A. La mise en place de l’action de guerre
B. L’afflux des commandes de guerre
3. La poussée de l’industrie lourde en 1915-1918
A. Le renforcement du pôle du Creusot
B. Schneider glisse plus encore vers la Normandie
4. Schneider dans la guerre de l’artillerie
5. Schneider entraînée par la guerre des obus
6. Schneider face à la crise des transports
7. La révolution électrique accélérée par la guerre ?
8. Schneider engagée toujours plus dans l’industrie des transports..
9. Innover dans la gestion de firme
A. Un état-major civil dans la guerre
B. L’évolution du mode d’impulsion et de contrôle
C. Une gestion plus fine des ressources humaines
10. Considérations sur la situation bilancielle de Schneider au sortir de la guerre
Conclusion
Annexe. Discours d’Albert Thomas chez Schneider en avril 1916 197
Chapitre VIII. Une guerre économique discrète, en amont de la production d’armements
1. Une course à l’acier
2. Un équilibre délicat entre importations et production nationale.
3. Une course au charbon
4. L’énergie électrique dans la guerre industrielle
A. Les investissements en hydroélectricité
B. Vers une économie mixte de l’électricité
5. La bataille de l’électrométallurgie
6. Le bond de la chimie en guerre
A. L’émergence d’une chimie de guerre
B. La chimie classique mobilisée : la chimie des poudres
C. Surmonter la dépendance initiale vis-à-vis des technologies allemandes
D. La bataille de la production d’explosifs et de gaz de
combat : la percée de la chimie des gaz
E. Les investissements en usines électrochimiques
F. Saint-Gobain en action
7. Produire pour la vie quotidienne des soldats
Conclusion
Chapitre IX. Une course aux moyens de transport
1. L’enjeu des camions de guerre
2. Berliet, fer de lance des camions
3. La course aux navires de fret
Deuxième partie
La guerre de l’air gagnée aussi dans les usines
Chapitre X. La machine de guerre aéronautique en 1914-1919
1. La conception de programmes aéronautiques
A. Une esquisse de système d’aéronautique en 1914-1915
B. Les cafouillages de l’hiver et du printemps 1916
C. Une réelle mutation au tournant de 1917
2. L’essor de l’industrie aéronautique
A. Les ramifications de l’industrie aéronautique
B. Les vibrations d’un système productif en décollage au second semestre 1914
C. Une courbe ascendante affirmée en 1915-1916
D. Une belle puissance de vol pour les conventions et contrats en 1917
E. Le boum de la production
3. Un esprit d’entreprise et d’innovation
4. Lyon pôle de production aéronautique
5. La densification et la diversification de la filière amont
6. Sans cesse innover tout en amplifiant la production
Conclusion
Chapitre XI. L’Ouest parisien, coeur de l’aéronautique de guerre
1. Hanriot, un pionnier mobilisé par l’effort de guerre
2. Morane-Saulnier à Puteaux, des expérimentations aux séries
A. Des marchés de part et dautre de la déclaration de guerre
B. L’explosion des commandes d’avions
3. La montée en puissance de Caudron entre Issy-les-Moulineaux et Lyon
A. Caudron, régulièrement au coeur des marchés publics
B. D’énormes contrats en 1918
4. Voisin, acteur pluraliste de la guerre aérienne
5. A Suresnes, la seconde aventure de Louis Blériot
6. Nieuport, spécialiste des ... Nieuport, à Issy-les-Moulineaux
7. Le décollage de Breguet à Villacoublay
8. Une esquisse de bilan de la production des leaders de l’Ouest parisien
9. Une floraison d’entrepreneurs en aéronautique de guerre
A. Une première aventure militaire pour
Afin de répondre aux demandes de plus en plus importantes et répétées des armées, l’industrie s’érige en vaste front de l’arrière. Des usines se reconvertissent ou sont créées ; les grandes entreprises deviennent des « firmes-pivots » structurant, au sein de chaque branche d’activité, de grands établissements, des pme et des sous-traitants. Des flux d’innovations se répandent dans l’artillerie, l’aéronautique, les chars, les méthodes de fabrication. La pénurie de produits de base, de charbon, de moyens de transport et de main-d’œuvre enraye ces processus ; une économie administrée se cristallise pour les surmonter. Il faut aussi financer les investissements et les besoins courants des entreprises et de la commande publique, d’où le rôle croissant des banques. Un enjeu clé est d’affûter la compétitivité des systèmes productifs nationaux et locaux afin de contrecarrer la puissance industrielle allemande au cœur de la guerre, puis de préparer la nouvelle Europe économique de la paix.